Pourquoi L'euro Pourrait Cesser D'être La Monnaie Unique De L'Europe

Pourquoi L'euro Pourrait Cesser D'être La Monnaie Unique De L'Europe
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Vidéo: L' EURO, UNE MONNAIE FORTE | DME 2024, Avril
Anonim

L'euro vient d'avoir dix ans. Pendant ce temps, la monnaie unique européenne a réussi à faire ses preuves. Cependant, la crise financière qui a balayé le monde a conduit au fait qu'un certain nombre de pays dans les années à venir pourraient quitter la zone euro.

Pourquoi l'euro pourrait cesser d'être la monnaie unique de l'Europe
Pourquoi l'euro pourrait cesser d'être la monnaie unique de l'Europe

La monnaie unique européenne a été introduite avec de grandes difficultés, mais tous les pays qui sont entrés dans la zone euro ont compris son avantage. Dix ans d'existence d'une monnaie unique ont prouvé la justesse de la décision prise à la fin du siècle dernier. Néanmoins, au milieu de la crise économique de ces dernières années, la zone euro a craqué, et on ne sait pas si elle saura résister.

Les problèmes de l'économie mondiale s'accumulant depuis des décennies, la crise de 2008 n'a donc pas surpris de nombreux experts. Les pays européens ont réussi à surmonter la première vague de la crise, mais pour de nombreux pays appartenant à la zone euro, ses conséquences ont été très graves. Notamment pour la Grèce, qui s'est en fait avérée en faillite. N'eut été de la volonté des autres pays européens d'empêcher le précédent de la sortie de la zone euro, la Grèce serait depuis longtemps revenue à la drachme. Les prêts de plusieurs milliards de dollars de l'Union européenne n'ont pas permis au pays de se noyer, mais n'ont pas non plus réussi à le sortir du marais de la crise financière. Les autorités grecques ont réussi à faire adopter un certain nombre de lois impopulaires prévoyant la réduction des salaires, des retraites et la suppression de dizaines de milliers d'emplois. Mais même cela ne sauve pas le pays, plusieurs experts estiment que la sortie de la Grèce de la zone euro n'est qu'une question de temps.

Si l'affaire se limitait à la Grèce, l'Union européenne aurait peut-être fait ce sacrifice. Mais un certain nombre de pays européens sont en détresse, alors se débarrasser de la Grèce ne résout pas le problème. L'Irlande, l'Espagne, le Portugal, l'Italie ont également connu de grandes difficultés économiques, les agences de notation dégradant parfois leur statut. Les taux d'intérêt sur les titres de créance émis par ces pays augmentent, ce qui en soi témoigne de la situation la plus difficile - plus personne ne veut leur donner de l'argent à faible taux d'intérêt. Selon les calculs de Moody's, la Grèce et l'Irlande ne pourront sortir de la situation difficile qu'au moins jusqu'en 2016, pour l'Espagne, le Portugal et l'Italie, les temps difficiles dureront jusqu'à fin 2013.

Dans ce contexte, les propositions de Paris et de Berlin de distinguer les six pays les plus performants de la zone euro pour avancer ensemble sont particulièrement aiguës. La France et l'Allemagne dépensent des sommes énormes pour stabiliser la situation dans la zone euro, ce qui ne peut que provoquer le mécontentement de leurs contribuables. Une autre option pourrait être de renforcer le contrôle de Bruxelles sur les finances des pays entrant dans la zone euro, mais les pays de la zone euro eux-mêmes s'y opposent déjà. En conséquence, une situation s'est produite dont il est impossible de sortir sans certaines pertes. Reste à décider quoi ou qui peut être sacrifié afin de maintenir au moins la stabilité visible de la zone de la monnaie unique européenne.

Il convient de noter qu'il n'y a pas si longtemps, un concours avait été organisé pour le meilleur projet sur la variante la plus indolore de l'effondrement de la zone euro - l'apparition même de tels concours suggère que la zone euro est gravement malade. Et il n'est pas surprenant que de nombreux pays de la zone euro commencent à se préparer tranquillement, tranquillement, à une éventuelle évolution défavorable des événements, en calculant les options les plus optimales pour revenir aux monnaies nationales.

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